De l'homme moral Par l'Abbé de Crillon . par des prodigesde valeur, enfonce laile gauche delarmée ennemie. Molukc sen ap-perçoit ; rien ne larrête ; lépée àla main il sélance & fe précipitedans la mêlée j ce dernier trait de F 2z De lHomme courage épuife (es forces ; il fuc-combe. A peine retrouve-t-il fa voixpour ordonner que lon cache famort à fon armée ; il expire , te-nant le doigt fur fes lèvres, pourcommander le filence à ceux qui len-vironnent. Ses Sujets furent vainqueurs ; maisleur Roi nétoit plus. Le lâche qui fuit eft mort avantde tomber. Lhomme courageux commandemême après la mort.
De l'homme moral Par l'Abbé de Crillon . par des prodigesde valeur, enfonce laile gauche delarmée ennemie. Molukc sen ap-perçoit ; rien ne larrête ; lépée àla main il sélance & fe précipitedans la mêlée j ce dernier trait de F 2z De lHomme courage épuife (es forces ; il fuc-combe. A peine retrouve-t-il fa voixpour ordonner que lon cache famort à fon armée ; il expire , te-nant le doigt fur fes lèvres, pourcommander le filence à ceux qui len-vironnent. Ses Sujets furent vainqueurs ; maisleur Roi nétoit plus. Le lâche qui fuit eft mort avantde tomber. Lhomme courageux commandemême après la mort. Nous avons confidéré lhommedans toute fa force; voyons-le atta-qué par toutes fes paffions, ou plu-tôt confidérons-le dabord dans fafoibleiïe. Nous allons parcourir de nou-veaux climats ; le pays que nous quit-tons eft un domaine qui appartient MORAL. 85 à la raifon de lhomme, mais quilhabite bien peu ; retournons dansfa Patrie ; le calme ceflTe , ôc nousVoici dans la tempête. Fin de la première Partie^. D E ukomm; SECONDE VICES. CHAPITRE PREMIER. De la Foil e e. ^t±^P L neft point pour lhomme III |j de plaifirs purs ôc fans mê- g^^,^^^ lange ; liniliant rapide quife trouve entre la douleur &. la joie,cft le Teul moment de fa félicité.La fufpenfion momentanée du be-foin (]\.ù laffii^e, fait fon plaifîr, la 26 De l Homme inanière de le goûter, fa volupté.Sa foiblefle porte dans le feinmême de fa joie, la triftefTe ôc la fa-tiété. Je penfe que, fî lhomme le plusavancé en âge, pouvoir rafTemblertoute létendue &; la durée de Cesplaifirs 5 quelques mois fuffiroientpour calculer fa vie : jen excepte laplus tendre enfance ; encore a-t-elleen partage les cris &; les larmes. Sesplaifirs font néanmoins plus purs ,parce quils font fimples. Lhomme naît à Pombrc de la juf-tice éternelle ; le Créateur femblefourire à fon aurore ; il protège fonberceau ; fon bonheur cft le prix defon innocence, & la preuve quilne peut être
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