Le theatre des Grecs . plus dune fois, à fçavoir , que lesPoètes Grecs travailloient prefque tou-jours fur des fujets capables de flatterleur patrie , & que leurs Tragédiesètoient prefque toujours allégoriques. Si lon veut fe lappeller lidée de lI-phigénie en Tauride on trouvera que cet-te Tragédie lui eft parfaitement confor-me. Ceft de part & dautre une Princefletranfportée hors de fa patrie dans une ter-re étrangère, Iphigénie en Scythie3 & Hé-lène en Egypte. Ici ceft un époux, là ceftxin frère ; tous les deux inconnus & prêtsdêtre immolés ; qui reconnoiffent lun,unefeeur, lautre une époufe
Le theatre des Grecs . plus dune fois, à fçavoir , que lesPoètes Grecs travailloient prefque tou-jours fur des fujets capables de flatterleur patrie , & que leurs Tragédiesètoient prefque toujours allégoriques. Si lon veut fe lappeller lidée de lI-phigénie en Tauride on trouvera que cet-te Tragédie lui eft parfaitement confor-me. Ceft de part & dautre une Princefletranfportée hors de fa patrie dans une ter-re étrangère, Iphigénie en Scythie3 & Hé-lène en Egypte. Ici ceft un époux, là ceftxin frère ; tous les deux inconnus & prêtsdêtre immolés ; qui reconnoiffent lun,unefeeur, lautre une époufe. Des deuxcôtés ce font les femmes qui , par leurgénie plus induftrieux que celui .des * LIfle dHélène : ceft une des Spoiades dapromontoire Sunium. sio H E L E N E, &, trouvent le fecret de sévader& denlever ce quelles ont de pluscher, à la fureur de deux Tyrans. Enfindes Dieux en machine font les deux dé-noumens, & remettent le calme fur,leThéâtre». ION, TRAGEDIE DEURIPIDE, ixà I O N, TRAGEDIEDEURIPIDE- LA fable dIon eft fort compofée: auf-fi fait-elle la matière dun long Pro-logue récité par Mercure tout exprèspour inftruire les fpeclateurs à cpi la parole fans autre artifice. ACTE I. Voici le fonds du Prologue & le , fiile dErefthée \t oi dAthènes.,fut féduite par Apollon ; & de ce com-merce elle mit au monde un fils, à linfcûdtrecthée. Pour mettre Ton honneurà couvert, elle expofa ce fils dans la grot-te même qui avoir été témoin de fon mal-heur : mais elle eut la précaution démet»tre lenfant dans une corbeille fermée ,avec quelques ornemens quelle avort,pourfuivre en cela une coutume domef-itique fondée fur urse fable. Ceft qu E-j J«me V* P 11 z ION, ricthonius * fon ayeul & .fils de la terre.,avoit été confié par Minerve aux trois?filles de Cécrops., .avec défenfc douvrirle périt panier où il était renfermé. Aglau-jos, lune des Cécropides , .cédant à l
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