. Le tour du monde : nouveau journal des voyages . lEurope savante, et ouvrait ainsilère des découvertes qui nont cessé depuis lors de mo-difier lorogi-aphie de lAfrique et surtout le système deseaux de ce continent. Les erreurs que ne put éviterM. Mollien, et les défectuosités de son itinéraire, sontpeu de chose auprès de celles quil fit disparaître descartes existantes. Elles sexpliquent autant par la pénu- rie dinstruments et de ressources à laquelle il était con-damné, que par le mystère dont il devait entourer sespas et ses dé au milieu dune population méfiantequi, plus dune fois,


. Le tour du monde : nouveau journal des voyages . lEurope savante, et ouvrait ainsilère des découvertes qui nont cessé depuis lors de mo-difier lorogi-aphie de lAfrique et surtout le système deseaux de ce continent. Les erreurs que ne put éviterM. Mollien, et les défectuosités de son itinéraire, sontpeu de chose auprès de celles quil fit disparaître descartes existantes. Elles sexpliquent autant par la pénu- rie dinstruments et de ressources à laquelle il était con-damné, que par le mystère dont il devait entourer sespas et ses dé au milieu dune population méfiantequi, plus dune fois, chercha à le faire périr pour sem-parer de ses marchandises et surtout de ses journaux. Je ne doute pas que son souvenir ne soit encore vivantdans plus dun ravin de ces monlagues. Un jour, à lim-proviste, un vieillard des environs de Labé me parla dunjeune Français dont lapparition au temps de son enfance,à lui, avait troublé le cœur des femmes et du peuple etéveillé les soupçons des chefs et des marabouts. Je regret-. vue de In rivière Falémé. — Dessin de Subatier d apresM. Lambert. terai toujours que la mort récente de M. Mollien maitprivé du plaisir que jaurais eu à lui transmettre ce témoi-gnage loiulain des actes et des souffrances de sa route du retour ne fut guère moins pénible pourmoi quelle ne lavait été pour mou prédécesseur; leslongues marches sous un soleil brûlant ou sous des tor-rents deau, avec la fièvre dans les veines, les traverséesde rivières grossies par les pluies et de déserts sans abriet sans nourriture, les attaques de brigands armés et leshorreurs de la famini subies pendant de longs jours,coules les misères enfin quessuya M. Mollien entre le Rio-Graudo et Géba, mattendaient sur les bords de laGambie, dans les marches sauvages qui séparent leFouta-Djalon du Bondou. Dans ce dernier royaume,notre allié, presque nûlr« , mais qui saigne en-core, à ce titre, des plaies que lui a fait


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