Gazette des beaux-arts . rince. Eh bien! le sujet revit, avec ses dons personnelsdans le tableau de M. Calthrop. Un des bons paysages de lAcadémie royale est dû à M. Gole. Il fauten détacher comme exquis le bouquet darbres placé à gauche de lacomposition, les arbres des derniers plans, la partie du ciel qui paraît lesbaigner de son humidité transparente, et leau limpide et argentée quicoule doucement et se perd sous la feuillée. M. 0 Neil na pas été moins heureux que son rival. Le fouillis quonaperçoit sous larche dun vieux pont est dun travail précieux et dunetonalité délicieuse. Il y a de la
Gazette des beaux-arts . rince. Eh bien! le sujet revit, avec ses dons personnelsdans le tableau de M. Calthrop. Un des bons paysages de lAcadémie royale est dû à M. Gole. Il fauten détacher comme exquis le bouquet darbres placé à gauche de lacomposition, les arbres des derniers plans, la partie du ciel qui paraît lesbaigner de son humidité transparente, et leau limpide et argentée quicoule doucement et se perd sous la feuillée. M. 0 Neil na pas été moins heureux que son rival. Le fouillis quonaperçoit sous larche dun vieux pont est dun travail précieux et dunetonalité délicieuse. Il y a de la fraîcheur et de lintimité dans cettecampagne, — fraîcheur dun beau soir procurant le calme et lapai-sement. M. Israels, dont le succès a été si vif cette année au Salon, a envoyé àLondres les Pauvres du village. Ce tableau doit sembler une allégoriedans une ville qui comple autant de misères. Qui résoudra jamais le pro-. VIII. — 2 PÉRIODE. 250 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. blême posé par cette bande de malheureux qui errent sur la grève? Ony distingue des pères, des mères, des enfants frappés par les coups inexo-rables du destin. Une telle page vous serre le cœur. Lartiste qui a peint le Roi des prairies, M. Cooper, est le meilleuranimalier du Salon anglais. De son côté M. Hunter brigue le titre decontinuateur de Gonstable. Les Moresques de larchevêque Ximéiiès, en 1500, à Grenade, rentrentdans la peinture dhistoire religieuse. Il sagissait pour lartiste de démon-trer la confusion stupide des enfants de lIslam obligés de sacrifier à undieu inconnu, de renier les croyances du passé, dengager leur foi pourlavenir. La difficulté a été vaincue. Les femmes agenouillées autour de lapiscine, lune cachant sa tête dans ses mains brunies, lautre rajustantsa coiffure de sequins, la troisième regardant, résignée, sa compagne déjàconsacrée par limplacable prélat, et, dans une autre partie
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