Jezennemours : roman dramatique . a penfée ,& me promettoit la victoire fi je per-Mois à lécouter, & à lui confier fur-tout mes fentimens le$ plus fecrets. Jene lui avois rien avoué, que les com-bats intérieurs,quil appelloit toujourslouvrage du démon & fon dernier ef-fort ; mais dont je devois fortir triom-phant , avec laide de fes confeils. Mon ame étoit devenue un vraicahos didées oppofées, & qui fe con-trarioient chaque jour de plus en ès de trop courtes vacances, monParrain me renfonça dans le labyrin-the théologique, & me força dentrerdans toute la fombre profondeur decette fcien
Jezennemours : roman dramatique . a penfée ,& me promettoit la victoire fi je per-Mois à lécouter, & à lui confier fur-tout mes fentimens le$ plus fecrets. Jene lui avois rien avoué, que les com-bats intérieurs,quil appelloit toujourslouvrage du démon & fon dernier ef-fort ; mais dont je devois fortir triom-phant , avec laide de fes confeils. Mon ame étoit devenue un vraicahos didées oppofées, & qui fe con-trarioient chaque jour de plus en ès de trop courtes vacances, monParrain me renfonça dans le labyrin-the théologique, & me força dentrerdans toute la fombre profondeur decette fcience. Obligé détudier des Tome L Q 161 Jezesxemovrs, leçons bien peu analogues au fend-illent délicieux qui remplifToit moname, je ne pouvois fuivre aucun argu-ment ; je les brouillois dans ma tête ,aufîi peu attaché à lun quà triomphoit de la Métaphyfi-que la plus élevée, & prenoit un éclatplus brillant des ténèbres arides oùlon vouloit faire defcendre mon RoMAN-D RAMÂT 1<£ÛÉ. 163 CHAPITRE XXI IL VAmour & la Théologie. Irrésolu, défefpéré, arrêté, captivédès le premier efTor de mon amour ;forcé dattacher mon attention fur desmatières féches , tandis que mon ima-gination senvoloit vers un feul objet ,je ne favois quel parti prendre. Lajeune Beauté dont je rencontrois lesyeux avec ivreffe, à laquelle je vou-lois parler, à qui je brùlois de plaire ,que jaurois voulu pouvoir emporterdans mes bras au bout du monde, &dans une retraite inaccefîible , ellenétoit féparée de moi que de deuxrues ! & je ne pouvois la voir ! dedes murs jaloux soppofoient à monbonheur ! Se mon état, mon habit,ma captivité , tout méloignoit delle ;tandis que je fentois le feu qui circu- O 2 164 Jezennemo V R s , loit dans mes veines, malgré tous lesobftacles qui nous féparoient. Cétoitpeu ; tous les matins , du haut dunechaire théologique, jentendoisles ana-thèmes qui profcrivoient fa Se&e &fa perfonne ; 6c des a
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